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LA CARPE KOÎ, UN EXEMPLE POUR RÉUSSIR SA VIE ?

La carpe Koï, un exemple pour réussir sa vie ?


Carpes Koî
Carpes Koî

Vous connaissez certainement ce poisson rouge particulièrement vénéré dans les cultures asiatiques. On le trouve dans les bassins ou les étangs, les rivières et quelques fois même tatoué sur la peau. Apprécié pour sa beauté, il véhicule également huit vertus qui facilitent sa longévité remarquable. Je les trouve particulièrement utiles dans un monde incertain, en perpétuel changement.

Ces 8 vertus ont été largement décrites par Hesna Cailliau dans son ouvrage « Le paradoxe du poisson rouge » paru aux éditions Saint Simon.

Je vous en livre un cours résumé. Si vous vous intéressez à la culture chinoise n’hésitez pas à le lire. Si vous êtes en quête d’une philosophie de vie porteuse de sérénité et de plénitude, il vous sera également fort utile.



1 - Ne se fixer aucun port

On pourrait parler ici de flexibilité cognitive, ne pas rester bloquer sur un mode de pensée, un modèle théorique, une représentation du monde. Il s’agit de rester ouvert à ce qui nous entoure car tout est appelé à changer, à évoluer, à se transformer… et c’est également valable pour nous. Il s’agit également d’une invitation à la pensée systémique, à regarder les choses en mouvement, à les ressentir plutôt qu’à procéder à une analyse statique et isolée des différents éléments composant un tout.


2 – Ne viser aucun but

Est-ce la destination ou le voyage qui est le plus important ? Rester figer sur un objectif en regardant au loin peut nous empêcher de voir les opportunités qui peuvent se présenter à même le chemin. La carpe est opportuniste, elle sait saisir ce qui vient à elle. Elle s’adapte au monde qui l’entoure sans forcer, dans la souplesse. C’est une qualité essentielle dans un monde en mouvement. Les chinois appelle cela Wuwei, le non agir. Cela ne veut pas dire ne rien faire mais faire avec les énergies qui se présentent à nous.


3 – Vivre dans l’Instant Présent

« Le passé est dépassé, le futur est aléatoire, la seule réalité est ici et maintenant » Bouddha. La Présence à l’Instant se cultive, elle permet de profiter pleinement de ce que la vie nous apporte ici et maintenant. Nourrir les regrets ou les spéculations ne peut que générer du stress, de la culpabilité, de la pression. Il y a un temps pour tout, un temps pour faire un retour d’expérience sur ce que l’on a vécu, un temps pour imaginer le futur. Quand tout se mélange, la vie devient compliquée. Se connecter à l’instant présent en Pleine Conscience est également un bon moyen de cultiver le lâcher prise ainsi que sa capacité à capter ce qui se passe en soi et autour de soi. 


4 – Ignorer la ligne droite

Le Tai Chi Chuan, art martial chinois, repose sur la non opposition de la force à la force. A la force, au dur, il est préférable d’opposer le souple, voir le vide. Cela donne des stratégies d’esquive et de contrôle. La ligne droite est remplacée par le contournement. On retrouve ici les principes du Yin et du Yang, ces deux polarités opposées mais complémentaires, interdépendantes. Elles ne peuvent exister seules. L’harmonie réside également dans ce contournement, privilégier le dialogue, la créativité plutôt que d’imposer, de passer en force.


5 – Se mouvoir avec aisance dans l’incertitude

Tout se transforme et change, la vie est évolution. Nous le constatons quotidiennement et le futur est difficile à prévoir. Le changement peut être source de remise en question, d’inquiétude, de déséquilibre. Le fondateur de l’Aïkido est questionné par l’un de ses élèves qui lui demande « Maître, comment faîtes vous pour être toujours centré, moi je perds régulièrement mon centre » et le Maître lui répond « je suis exactement comme vous, par contre je le retrouve plus rapidement » Et le secret est là. Les déséquilibres sont inévitables. Il faut juste développer ses facultés à retrouver rapidement équilibre et stabilité.


6 – Vivre en réseau

Les carpes Koï vivent et se déplacent en banc de manière fluide et gracieuse. On retrouve ici la notion d’interdépendance chère au Bouddhisme. Nous ne sommes pas des êtres isolés indépendants les uns des autres. Seuls nous ne pouvons pas faire grand chose. Nous avons besoin les uns des autres. D’où la nécessité en entreprise de renforcer la coopération, l’intelligence collective, le co-développement. Cela nous invite à développer notre conscience collective, à regarder l’impact de nos choix sur les autres, à nous soucier du bien-être collectif, sans pour autant renier nos propres besoins et convictions.


7 – Rester calme et serein

En restant calme et serein nous pouvons affronter tous les aléas de la vie sans nous retrouver emporté par nos peurs, nos angoisses. Nous pouvons prendre des décisions ajustées. Cette tranquillité ou force intérieure se cultive par l’entraînement. La méditation, les arts martiaux et énergétiques peuvent nous placer sur ce chemin. Et n’oublions pas pour cela de laisser l’esprit au repos. Cet esprit qui analyse, évalue et quelques fois attrape un sujet d’inquiétude et reste bloqué dessus. Le lâcher prise se cultive également.


8 – Remonter la source

En remontant le cours de la rivière jusqu’à sa source la carpe Koï nous invite à nous rappeler nos racines, nos traditions, nos origines. Egalement ce qui nourrit nos besoins et donne du sens à notre vie, la source de notre énergie, de notre élan vital. Notre vocation, pourquoi sommes nous là et que pouvons nous apporter au monde. Et peut être également nous rappeler quelques grands principes comme l’impermanence. Rien ne dure, nous y compris. Ne gaspillons pas notre énergie, concentrons la sur ce qui compte vraiment.


Maintenant il n’y à plus qu’à mettre ces 8 principes à l’œuvre pour réussir sa vie !!! A vous de choisir ceux qui vous semblent les plus pertinents pour vous.


Patrick Borne / DZENTAO-ACADEMY

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